« Témoignage invisible » : Portrait d’un agent secret en quête de sens

Updated on:

Témoignage invisible de Laurent le Baube

Top polars à lire absolument

Casse dalle de Jennifer Have
La Defense Impossible de Yves Balet
La Course contre La Mort de Sonia Kermen et Liza Springs

Un univers d’espionnage contemporain

Laurent le Baube nous plonge d’emblée dans les arcanes d’un monde parallèle où se côtoient diplomatie officielle et opérations clandestines. L’auteur déploie avec une précision chirurgicale l’univers du BSI, cette agence fantôme qui évolue dans l’ombre des institutions françaises. Dès les premières pages, le lecteur pénètre dans un écosystème complexe où s’entremêlent services secrets, enjeux économiques et géopolitique internationale. Cette immersion n’a rien d’artificiel : elle s’impose naturellement, portée par une écriture qui maîtrise les codes du genre tout en y insufflant une modernité saisissante.

Le romancier excelle dans sa capacité à ancrer son récit dans notre époque. Les références à l’UNESCO, aux entreprises du CAC 40, aux technologies de surveillance ou encore aux paradis fiscaux tissent une toile narrative d’une actualité brûlante. Cette contemporanéité ne se limite pas à un simple vernis réaliste ; elle structure véritablement l’intrigue et confère au roman une résonance particulière. L’auteur parvient ainsi à transformer des enjeux économiques complexes en ressorts dramatiques efficaces, faisant de la corruption internationale un terrain de jeu pour ses personnages.

L’architecture narrative révèle une connaissance approfondie des mécanismes de l’espionnage moderne. Le Baube ne se contente pas de recycler les poncifs du genre ; il renouvelle le thriller d’espionnage en l’inscrivant dans les réalités du XXIe siècle. Les opérations se déroulent autant dans les bureaux feutrés de l’UNESCO que sur les tarmacs d’aéroports internationaux, autant dans les salons du Lutetia que dans les centres financiers offshore. Cette géographie éclatée reflète la mondialisation des enjeux sécuritaires contemporains.

La vraisemblance technique constitue l’un des atouts majeurs de cette œuvre. Sans jamais sombrer dans l’étalage gratuit d’expertise, l’auteur distille avec parcimonie des détails qui crédibilisent son univers fictionnel. Les protocoles opérationnels, les technologies d’écoute, les procédures diplomatiques s’articulent avec une cohérence qui témoigne d’une documentation rigoureuse. Cette attention au détail transforme chaque mission en un mécanisme d’horlogerie où chaque rouage trouve sa place dans l’ensemble.

livres de Laurent le Baube à acheter

Témoignage invisible Laurent le Baube
Témoignage invisible Laurent le Baube
Témoignage invisible Laurent le Baube

Gabriel Saint-Régent, portrait d’un agent complexe

Gabriel Saint-Régent se dresse comme une figure singulière dans le paysage des héros d’espionnage contemporains. Loin du stéréotype de l’agent invulnérable, le Baube façonne un personnage aux multiples facettes, traversé par des contradictions qui le rendent profondément humain. Capitaine du renseignement aguerri, Gabriel porte en lui les cicatrices d’une vingtaine d’années passées dans l’ombre, où chaque mission laisse sa marque indélébile. Cette expérience forge sa lucidité professionnelle autant qu’elle nourrit ses questionnements existentiels, créant un protagoniste d’une densité psychologique remarquable.

L’originalité du personnage réside dans sa capacité à concilier efficacité opérationnelle et vulnérabilité émotionnelle. Gabriel maîtrise parfaitement les techniques d’infiltration et les protocoles sécuritaires, mais se trouve démuni face aux sentiments qu’il éprouve pour Odélia. Cette dualité constitue le moteur dramatique central du récit : l’homme de l’ombre découvre la lumière de l’amour au moment même où sa mission l’oblige à manipuler celle qui fait battre son cœur. Le romancier explore avec finesse cette tension entre devoir professionnel et aspiration personnelle, évitant les facilités manichéennes pour dessiner un portrait nuancé.

La construction psychologique du protagoniste révèle une attention particulière portée aux détails biographiques. Père de trois enfants, homme cultivé capable d’écrire des poèmes, Gabriel transcende le cadre strict de l’agent secret pour devenir un individu complexe aux aspirations multiples. Ses réflexions sur la spiritualité, ses interrogations sur le sens de ses actions, ses moments de doute face à la violence nécessaire enrichissent considérablement l’étoffe du personnage. Cette profondeur permet au lecteur de s’identifier à un héros qui, malgré ses compétences exceptionnelles, demeure fondamentalement humain.

L’évolution de Gabriel tout au long du récit témoigne de la maîtrise narrative de l’auteur. Le personnage traverse des épreuves qui le transforment progressivement, l’amenant à questionner ses certitudes et ses priorités. Cette progression psychologique s’articule habilement avec l’intrigue, chaque révélation extérieure trouvant son écho dans l’univers intérieur du protagoniste. Le Baube évite ainsi l’écueil du héros statique pour proposer un personnage en devenir, dont les transformations accompagnent et enrichissent le développement de l’action.

La Mission 8 et ses enjeux géopolitiques

La Mission 8 se déploie comme un échiquier géopolitique où s’affrontent les intérêts des grandes puissances contemporaines. Laurent le Baube orchestre avec habileté un conflit d’influences qui dépasse largement le cadre d’une simple opération d’espionnage. L’UNESCO et son projet « Année de la Lumière » deviennent le théâtre d’affrontements économiques souterrains, où entreprises françaises, russes et israéliennes se disputent des marchés colossaux en Afrique. Cette toile de fond révèle la pertinence de l’auteur à saisir les enjeux du monde multipolaire actuel, où la diplomatie officielle masque souvent des luttes d’influence impitoyables.

L’intrigue puise sa force dans l’imbrication subtile entre corruption institutionnelle et rivalités internationales. Le romancier dépeint avec acuité comment les organismes supranationaux peuvent devenir les instruments d’intérêts particuliers, transformant de nobles idéaux humanitaires en opportunités financières. Cette dimension critique ne verse jamais dans la caricature : le Baube préfère explorer les zones grises où se mélangent légitimes préoccupations de développement et calculs mercantiles. La complexité des motivations de chaque acteur enrichit considérablement la trame narrative, évitant les simplifications manichéennes.

Le triangle géopolitique France-Russie-Israël structure magistralement l’ensemble du récit. Chaque puissance déploie ses propres stratégies, mobilise ses services secrets, défend ses positions avec une détermination qui transcende les relations diplomatiques officielles. L’auteur excelle dans sa capacité à rendre palpables ces tensions internationales à travers l’action de terrain, transformant des enjeux macroéconomiques abstraits en confrontations concrètes et spectaculaires. Les négociations dans les palais présidentiels trouvent leur écho dans les courses-poursuites parisiennes, créant une dynamique narrative particulièrement efficace.

La dimension prophétique de l’œuvre mérite d’être soulignée, tant certains développements anticipent les crises géopolitiques actuelles. Les questionnements sur l’avenir du système financier international, les tensions autour des ressources africaines, ou encore les rapports de force entre puissances traditionnelles et émergentes résonnent avec une actualité saisissante. Cette capacité d’anticipation confère au thriller une profondeur supplémentaire, dépassant le simple divertissement pour proposer une réflexion sur les mutations géostratégiques contemporaines.

Entre devoir et sentiments : le dilemme d’Odélia

Odélia surgit dans l’univers de Gabriel comme une force perturbatrice qui bouleverse l’ordre établi de sa vie d’agent. Laurent le Baube façonne en elle bien plus qu’un simple intérêt romantique : elle incarne la possibilité d’une existence authentique face à l’artifice permanent du monde de l’espionnage. Jeune entrepreneuse passionnée de spiritualité et de technologie, elle représente tout ce que Gabriel a sacrifié sur l’autel de ses missions. Sa présence révèle la faille secrète du protagoniste, cette aspiration enfouie à une vie normale qui resurgit avec une violence inattendue.

Le génie narratif de l’auteur réside dans l’ambiguïté fondamentale qui entoure cette relation. Gabriel aborde Odélia dans le cadre strict de sa mission, mais les sentiments authentiques qui naissent entre eux transforment progressivement l’opération en quête personnelle. Cette métamorphose génère une tension dramatique constante : chaque moment d’intimité partagé creuse davantage le fossé entre la vérité des émotions et le mensonge de la couverture. Le lecteur assiste ainsi à la naissance d’un amour véritable sur les fondations d’une manipulation professionnelle, créant un paradoxe moral d’une richesse exceptionnelle.

La caractérisation d’Odélia évite remarquablement les écueils de la femme-objet ou de la muse idéalisée. Entrepreneure déterminée, mère attentionnée, chercheuse spirituelle, elle possède une existence propre qui ne se résume pas à son rôle dans la vie de Gabriel. Ses questionnements sur la Kabbale, ses projets technologiques, ses relations familiales complexes dessinent un personnage aux multiples dimensions. Cette indépendance narrative renforce paradoxalement l’impact de sa relation avec le protagoniste, puisqu’elle choisit de s’engager dans cette histoire d’amour en toute connaissance de sa propre valeur.

L’évolution de leur relation constitue l’un des fils conducteurs les plus subtils du récit. Le Baube distille avec parcimonie les moments d’intimité et de révélation, construisant une progression sentimentale qui accompagne et enrichit l’intrigue principale. Les poèmes que Gabriel compose pour Odélia, leurs conversations philosophiques, leurs instants de vulnérabilité partagée créent une mélodie parallèle à la partition d’espionnage. Cette dualité narrative permet à l’auteur d’explorer les territoires inexplorés du genre, où l’amour devient à la fois refuge et piège, salut et damnation pour un homme habitué à vivre dans l’ombre.

Le BSI, une organisation dans l’ombre

Le Bureau Secret d’Intervention émerge sous la plume de Laurent le Baube comme une création institutionnelle d’une crédibilité saisissante. Cette agence parallèle, financée par un consortium d’entreprises du CAC 40 et du ministère de la Défense, incarne parfaitement les zones grises de la souveraineté économique contemporaine. L’auteur dépeint avec une précision documentaire cette structure hybride où se mélangent intérêts privés et sécurité nationale, révélant une compréhension fine des mécanismes occultes qui régissent les rapports entre État et grandes corporations. Le BSI devient ainsi le symbole d’une époque où la protection des intérêts économiques nationaux nécessite des moyens d’action qui échappent aux cadres traditionnels de la diplomatie.

L’architecture interne de l’organisation révèle une attention remarquable portée aux détails opérationnels. Le romancier décrit minutieusement les protocoles de sécurité, les systèmes de communication cryptés, les procédures de compartimentage qui garantissent l’efficacité et la discrétion de l’agence. Cette technicité ne relève jamais de l’exhibition gratuite : elle sert la vraisemblance narrative et permet au lecteur de pénétrer dans un univers professionnel aux règles strictes. Les cent cinquante membres du BSI évoluent dans un écosystème parfaitement codifié, où chaque fonction répond à des exigences précises de compétence et de loyauté.

Le Colonel Archibald de Gans incarne l’âme de cette institution clandestine. Sa relation avec Gabriel dépasse le simple cadre hiérarchique pour révéler une dimension paternelle qui humanise cette machine de guerre économique. Vétéran des services secrets, de Gans représente une génération d’officiers formés dans les conflits de la Guerre froide et confrontés aux défis de la mondialisation. Son personnage permet à l’auteur d’explorer les mutations du renseignement français, passé d’un affrontement idéologique binaire à la complexité des rivalités économiques multipolaires.

La dimension éthique du BSI constitue l’un des aspects les plus nuancés de cette création littéraire. Loin de présenter une organisation manichéenne, le Baube interroge les limites morales de l’action clandestine au service d’intérêts économiques. Les agents du BSI ne sont ni des héros immaculés ni des mercenaires sans scrupules : ils évoluent dans une zone d’incertitude morale où les impératifs de la raison d’État se heurtent aux exigences de la conscience individuelle. Cette ambiguïté enrichit considérablement la réflexion sur les moyens et les fins dans l’exercice de la souveraineté contemporaine.

Les meilleurs livres à acheter

A couper le souffle Alexis Laipsker
À retardement Franck Thilliez
L’appel de l’ange Guillaume Musso
La prof Freida McFadden

Réalisme et authenticité de l’action

Laurent le Baube démontre une maîtrise impressionnante dans l’orchestration des séquences d’action, privilégiant constamment la vraisemblance à la spectacularisation gratuite. Les opérations du BSI se déroulent selon une logique opérationnelle rigoureuse, où chaque geste, chaque décision découle d’une analyse tactique précise. L’auteur évite soigneusement les excès hollywoodiens pour ancrer ses scènes de confrontation dans une réalité professionnelle crédible. Cette approche confère aux moments de tension une intensité particulière, fondée non sur l’accumulation d’effets mais sur la justesse des détails techniques et psychologiques.

La géographie des opérations révèle une connaissance intime des lieux d’action. Que ce soit dans les couloirs du Lutetia, sur les tarmacs de La Guardia ou dans les rues de Tel-Aviv, chaque environnement est restitué avec une précision qui transcende la simple documentation touristique. Le romancier parvient à transformer ces décors en véritables acteurs du récit, exploitant leurs spécificités architecturales et humaines pour enrichir l’action. Cette attention topographique renforce l’immersion du lecteur et crédibilise les péripéties les plus spectaculaires.

L’armement et les technologies déployés témoignent d’une recherche documentaire approfondie sans jamais tomber dans le fétichisme technique. Les Smith & Wesson, les systèmes d’écoute satellitaire, les protocoles de communication cryptés s’intègrent naturellement dans le flux narratif. L’auteur dose avec habileté ces références spécialisées, suffisamment précises pour convaincre les connaisseurs, assez accessibles pour ne pas perdre le lecteur néophyte. Cette économie descriptive maintient un rythme soutenu tout en préservant l’authenticité professionnelle des opérations.

La violence, omniprésente, ne verse jamais dans la complaisance ou la gratuité. Chaque affrontement porte ses conséquences psychologiques et physiques, révélant l’humanité fragile des protagonistes derrière leur efficacité opérationnelle. La mort du sergent Max, les blessures de Wolfgang, les moments de doute de Gabriel face à la nécessité d’éliminer des adversaires : autant d’éléments qui ancrent l’action dans une réalité où la violence laisse des traces indélébiles. Cette approche mature distingue nettement l’œuvre des productions commerciales qui banalisent la brutalité au profit du spectacle.

Dimension spirituelle et quête de sens

La spiritualité irrigue « Témoignage invisible » d’une manière inattendue pour un thriller d’espionnage, transformant le genre en véhicule d’interrogations métaphysiques profondes. Laurent le Baube tisse habilement dans sa trame narrative des références à la Kabbale, aux enseignements de Tesla, ou encore aux réflexions sur l’âme et la destinée humaine. Cette dimension transcendante ne constitue pas un simple vernis exotique plaqué sur l’intrigue : elle structure véritablement la quête existentielle des personnages principaux. Daniel Oberstein, maître spirituel autant que cible opérationnelle, incarne cette synthèse remarquable entre action terrestre et aspiration céleste.

Les conversations entre Gabriel et Odélia sur le rôle de l’âme, les lois de l’Univers ou la synchronicité des événements révèlent une ambition littéraire qui dépasse largement le cadre du divertissement. L’auteur explore avec finesse comment deux êtres en quête de sens peuvent se rencontrer par-delà les artifices du mensonge professionnel. Ces échanges philosophiques, loin de ralentir le rythme narratif, enrichissent la caractérisation des protagonistes et offrent des moments de respiration contemplative dans un récit haletant. La spiritualité devient ainsi un refuge contre la violence du monde, un espace de vérité dans un univers de manipulation.

L’année 2015, proclamée « Année de la Lumière » par l’UNESCO, fonctionne comme une métaphore centrale qui traverse l’ensemble de l’œuvre. Cette référence symbolique permet à l’auteur d’interroger les notions d’illumination et d’aveuglement, tant sur le plan individuel que géopolitique. Les projets de développement africain, officiellement destinés à « apporter la lumière » aux populations défavorisées, masquent en réalité des calculs mercantiles qui obscurcissent les nobles intentions initiales. Cette ironie dramatique renforce la portée critique du récit tout en préservant sa dimension métaphysique.

La progression spirituelle de Gabriel accompagne et nourrit son évolution sentimentale, créant une dynamique narrative d’une richesse exceptionnelle. L’agent secret découvre progressivement que sa quête professionnelle de vérité cache une aspiration plus profonde à l’authenticité existentielle. Ses poèmes pour Odélia, ses réflexions sur le hasard et la nécessité, ses questionnements sur le sens de ses actions révèlent un homme en mutation. Cette transformation intérieure confère au personnage une profondeur psychologique rare dans le genre, élevant le thriller au niveau du roman d’apprentissage spirituel.

Les meilleurs livres à acheter

Les Ombres de la vallée Viveca Sten
La Boîte à magie Läckberg et Fexeus
Jours de ténèbres Alain Decker
Sans un bruit Paul Cleave

Un thriller d’espionnage qui interroge notre époque

« Témoignage invisible » est le premier tome de la trilogie GSR Gabriel Saint-Régent. « Témoignage invisible » transcende les frontières traditionnelles du thriller d’espionnage pour devenir un véritable miroir de notre temps. Laurent le Baube parvient à saisir avec acuité les mutations profondes qui traversent nos sociétés contemporaines, où les enjeux économiques et géopolitiques se complexifient dans un monde multipolaire en perpétuelle recomposition. L’œuvre fonctionne comme un révélateur des tensions souterraines qui agitent les relations internationales, explorant avec perspicacité comment la mondialisation transforme les modalités de l’action clandestine. Cette capacité d’analyse sociopolitique élève considérablement le propos au-delà du simple divertissement pour proposer une réflexion documentée sur les défis contemporains.

L’auteur déploie une vision particulièrement éclairante des nouveaux rapports de force qui régissent l’économie mondiale. La corruption institutionnelle, les paradis fiscaux, les influences occultes des grandes corporations sur les organismes internationaux : autant de thématiques brûlantes qui trouvent dans ce récit fictionnel un terrain d’exploration fertile. Le romancier révèle comment les idéaux humanitaires peuvent être détournés au profit d’intérêts particuliers, interrogeant ainsi la sincérité des grandes initiatives internationales. Cette lucidité critique ne verse jamais dans le cynisme gratuit mais invite le lecteur à développer un regard plus aiguisé sur les mécanismes de pouvoir contemporains.

La dimension technologique du récit anticipe remarquablement les enjeux actuels de surveillance et de cybersécurité. Les références aux capacités d’écoute de la NSA, aux techniques de hacking des services secrets mondiaux, ou encore aux systèmes de tracking satellitaire dessinent un paysage numérique où la vie privée devient une notion obsolète. Cette prescience technologique confère à l’œuvre une modernité saisissante, transformant le thriller en laboratoire d’observation des mutations de notre époque. L’auteur saisit intuitivement comment la révolution numérique redéfinit les règles du renseignement et de l’espionnage.

Au-delà de son efficacité narrative, « Témoignage invisible » questionne fondamentalement les valeurs qui structurent nos sociétés occidentales. L’opposition entre idéalisme spirituel et pragmatisme économique, entre authenticité sentimentale et nécessités professionnelles, entre aspirations individuelles et contraintes collectives traverse l’ensemble du récit. Laurent le Baube propose ainsi une œuvre de son temps, capable de divertir tout en invitant à la réflexion sur les choix civilisationnels qui déterminent notre avenir commun. Cette ambition intellectuelle, portée par une maîtrise narrative indéniable, positionne ce thriller comme une contribution significative à la littérature contemporaine d’anticipation sociale.

Mots-clés : Espionnage , Géopolitique, Spiritualité, Corruption, BSI, Contemporain, Thriller


Extrait Première Page du livre

 » CHAPITRE 1

INTRODUCTION

Sur terre, chaque homme, chaque femme, dispose d’un pouvoir absolu, celui du choix.

Le choix de prendre ses propres décisions en bonne âme et conscience en obtenant l’ouverture du passage sacré vers sa destinée.

Son propre destin, qui le connaît, qui le devine, qui le perçoit ? En franchissant chaque jour des épreuves, on le construit pas à pas, dans la douleur ou dans la joie.

Mais ne jamais en ignorer ses messages qui, une fois disséqués, nous apprennent le traçage de la bonne voie.

La vie n’est faite que de situations face auxquelles notre temps de réaction est infime, notre capacité à ne pas nous tromper est restreinte.

Des dizaines de paramètres à analyser avant que notre déci-sion finale ne tombe. Un mauvais choix peut nous faire basculer dans une spirale infernale mêlant échecs répétés, stress, mal-être, angoisses et tant de sensations si désagréables. Au nom de quoi ? Du mauvais choix. L’attirance de l’interdit ou du politiquement « non correct ».

Un choix simple et raisonnable inverse une trajectoire de vie dans la-quelle nous serons dépourvus de tous tracas tellement désagréables…

9

Prenons, à l’avenir, ce temps nécessaire à chacun d’entre nous face à un choix, de juger ce qui pourrait nous entraîner dans une chute ou au contraire, nous faire emprunter des lignes droites sans virage. Cette route se gagne dans la réflexion, elle peut être empruntée par chacun…

Le hasard n’existe pas, tout ce qui doit arriver arrivera. Ceux qui doivent faire partie de notre vie en feront partie, les autres disparaîtront un jour. Si une chose n’est pas faite pour nous et que nous la gardons quand même, un jour, la vie la rejettera. Si cette chose doit faire partie de nos vies, mais que nous la rejetons, elle reviendra.

Notre âme a un plan. Nous le savons très bien ! Même si nous ne le voyons pas encore, nous savons que tout se déroulera à la perfection… « 


  • Titre : Témoignage invisible – Série G.S.R
  • Auteur : Laurent le Baube
  • Éditeur : Héraclès Éditions, partenaire exclusif, France Loisirs
  • Nationalité : France
  • Date de sortie : 2025

Page officielle : gabrielsaintregent.com

Résumé

Une rencontre change la destinée du capitaine Gabriel Sunny, officier du B.S.I. (Bureau Secret d’Intervention). En mars 2015, sur ordre, il provoque une rencontre avec Odélia. Leur union fait du capitaine un homme partagé entre son devoir d’accomplir au nom de l’État, et l’amour inconditionnel qu’il éprouve pour sa bien-aimée. Sa mission l’amène à identifier un homme soupçonné de trahison, prêt à tout pour obtenir la signature de contrats commerciaux juteux. Son nom : Daniel Oberstein. Gabriel compte bien profiter des liens d’amitié de Daniel et Odélia pour obtenir des informations au sujet de cet homme mystérieux. Pris dans une spirale infernale, le capitaine doit protéger Odélia – à l’insu de celle-ci – face aux attaques de services spéciaux qui emploient des procédés peu scrupuleux. De Bordeaux à Paris en passant par New-York, Moscou, Tel-Aviv et Londres, sa mission doit l’amener à garantir la sécurité de ses commanditaires, au péril de sa vie.

D’autres chroniques de livres de Laurent le Baube

L'As de Pique de Laurent le Baube
L’As de Pique Laurent le Baube
23ème parallèle Nord de Laurent Le Baube
23ème parallèle Nord Laurent Le Baube
Témoignage invisible de Laurent le Baube
Témoignage invisible Laurent le Baube

Je m’appelle Manuel et je suis passionné par les polars depuis une soixantaine d’années, une passion qui ne montre aucun signe d’essoufflement.


10 réflexions au sujet de “« Témoignage invisible » : Portrait d’un agent secret en quête de sens”

  1. Bonjour Le monde du polar,

    C’est avec une immense fierté que je découvre votre chronique au sujet de ce premier opus de la saga espionnage « G.S.R » (Gabriel Saint-Régent) avec son titre Témoignage Invisible.
    Il est évident que vous avez lu avec une grande attention ce roman, preuve de votre intérêt et sérieux comme chroniqueur polar. Merci.

    Effectivement, en tant qu’auteur de la seule saga espionnage francophone, je porte beaucoup d’attention à chaque page écrite de manière à flirter entre réalité et esprit romanesque afin de capter autant la lectrice que le lecteur. Votre analyse l’a démontré.

    Maintenant, c’est place au 2ème volet de cette première trilogie, « 23ème // Nord » qui je l’espère, sera capable de vous captiver autant que Témoignage Invisible…

    Merci Manuel,

    A très vite pour le plaisir de lire votre future chronique,

    Laurent le BAUBE

    Répondre
    • Bonjour Laurent,
      Merci beaucoup pour ce message qui me touche énormément ! Votre fierté d’auteur fait écho au plaisir que j’ai eu à plonger dans l’univers de Gabriel Saint-Régent. C’est exactement ce genre de retour qui donne tout son sens à mon travail de chroniqueur.
      Vous avez parfaitement réussi votre pari d’équilibrer réalisme et romanesque dans « Témoignage invisible ». Cette authenticité dans le monde de l’espionnage, mêlée à une intrigue captivante, crée une alchimie rare que j’ai savourée de la première à la dernière page. Votre expertise transparaît dans chaque détail, rendant l’histoire d’autant plus crédible et immersive.
      J’ai hâte de découvrir « 23ème // Nord » ! Le fait que vous portiez le flambeau de l’espionnage francophone avec cette saga G.S.R. est remarquable, et si ce deuxième volet maintient la même qualité que le premier opus, je n’ai aucun doute sur le fait qu’il saura me captiver tout autant.
      Je vous promets une chronique à la hauteur de mon enthousiasme dès que j’aurai eu le plaisir de le lire.
      Très belle continuation dans cette aventure littéraire !
      Cordialement,
      Manuel

      Répondre
      • Manuel,

        N’inversons pas les rôles, c’est à moi d’être reconnaissant…

        Vous l’avez remarqué, ce 1er opus est basé sur un fait réel. 23ème // Nord va vous surprendre à nouveau car, le sujet traité revient sur le devant de la scène internationale en ce moment même… Je n’en dirai pas plus!!! Bonne immersion dans la mission « Hippocrate »

        Merci pour votre encouragement car effectivement, j’écris le 11ème opus en ce moment même!!!

        Bien à vous,

        Laurent

        Répondre
  2. Bonjour,
    Je suis très heureux de partager mon ressenti sur ce 1er opus qui m’a totalement absorbé.
    En lisant votre chronique, si chirurgicalement détaillé, vous m’avez à nouveau replonger dans l’univers de Gabriel Saint-Régent. Merci à vous pour ce partage dans lequel je retrouve mon ressenti. J’ai hâte de lire la suite qui sera sans aucun doute surprenante. j’aime pouvoir vivre l’histoire et Monsieur Le Baube à le talent de nous transporter dans l’univers de GSR.
    Bonne continuation et bonne lecture.

    Répondre
    • Bonjour Monsieur,

      Je viens de découvrir votre commentaire et j’avoue être honoré par votre ressenti de lecture.
      J’espère que les opus suivants seront tout autant appréciés…
      Merci pour votre soutien,

      Laurent

      Répondre
    • Bonjour Vital,
      Merci pour ce partage enthousiaste ! Je suis ravi que ma chronique ait fait écho à votre propre expérience de lecture. C’est effectivement un plaisir de voir un auteur réussir à nous transporter si naturellement dans son univers.
      Comme vous, j’attends avec impatience la suite des aventures de Gabriel Saint-Régent !
      Bonne lecture à vous aussi,
      Manuel

      Répondre
  3. Bonsoir,

    Ayant découvert ce roman grâce à France Loisirs, je confirme votre analyse et j’attends la sortie des suivants!
    Super article Le Monde du Polar

    Maud

    Répondre
    • Bonjour Madame,

      Très heureux de votre découverte de cette saga par le diffuseur France Loisirs et merci pour votre compliment au sujet de la chronique écrite par Manuel.

      Merci,

      Laurent

      Répondre
    • Bonsoir Maud,
      Merci beaucoup pour ce retour ! C’est formidable que France Loisirs vous ait fait découvrir ce roman. Comme vous, j’ai hâte de découvrir la suite de cette saga prometteuse.
      Merci pour vos encouragements !
      Manuel

      Répondre

Laisser un commentaire