Le Silence de la Ville Blanche : Une Intrigue Envoûtante d’Eva García Sáenz

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Le Silence de la Ville Blanche : Une Intrigue Envoûtante d'Eva García Sáenz

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Eva García Sáenz de Urturi nous plonge dans un univers fascinant avec son roman « Le Silence de la Ville Blanche ». Publié en 2022, ce thriller captivant nous emmène dans les méandres d’une enquête complexe et passionnante.

L’auteure espagnole, reconnue pour son talent à tisser des intrigues prenantes, ne déçoit pas avec cette œuvre qui mêle habilement mystère, histoire et folklore basque. Vitoria-Gasteiz, capitale du Pays basque espagnol, sert de toile de fond à ce récit où le passé et le présent s’entrechoquent de manière saisissante.

Au cœur de l’intrigue, nous suivons l’inspecteur Unai López de Ayala, surnommé Kraken, un profiler talentueux mais tourmenté. Alors que la ville est secouée par une série de meurtres rituels, Kraken se trouve confronté non seulement à un tueur en série méticuleux, mais aussi à ses propres démons intérieurs.

García Sáenz excelle dans l’art de créer une atmosphère oppressante, où chaque ruelle de la vieille ville semble receler des secrets. Elle parvient à maintenir un équilibre délicat entre l’action haletante de l’enquête policière et l’exploration des richesses culturelles et historiques de la région.

Ce premier tome d’une trilogie promet aux lecteurs une expérience immersive, où l’énigme criminelle se double d’une plongée fascinante dans les légendes et traditions basques. « Le Silence de la Ville Blanche » s’annonce comme un voyage littéraire captivant, qui saura satisfaire les amateurs de suspense psychologique et les passionnés d’histoire régionale.

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Le Silence de la ville blanche Eva García Sáenz
Aquitania
Eva García Sáenz
Un piège de papier
Eva García Sáenz

Une Intrigue Palpitante

L’histoire se déroule dans la ville de Vitoria, au Pays Basque. Tout commence par la découverte macabre de deux cadavres dans la cathédrale de Santa María. Ces meurtres rappellent étrangement une série de crimes similaires survenus vingt ans plus tôt. L’inspecteur Unai López de Ayala, surnommé « Kraken », est chargé de l’enquête. Doté d’une perspicacité hors du commun, il va tenter de démêler les fils de cette affaire qui semble défier toute logique.

Au fur et à mesure que l’enquête progresse, Kraken se retrouve plongé dans un labyrinthe de secrets enfouis et de rivalités ancestrales. La ville blanche, Vitoria, devient elle-même un personnage à part entière, ses ruelles médiévales et ses monuments historiques dissimulant des indices cruciaux pour résoudre l’énigme.

Le passé et le présent s’entremêlent de façon troublante lorsque de nouveaux meurtres, tous liés à d’anciennes traditions basques, viennent s’ajouter à la liste. Kraken doit non seulement affronter un tueur en série méticuleux et intelligent, mais aussi ses propres démons intérieurs qui resurgissent au fil de l’enquête.

L’intrigue se complexifie avec l’introduction de personnages clés : Alba, une jeune archéologue brillante qui devient l’alliée inattendue de Kraken ; Estíbaliz, sa partenaire au sein de la police, dont la loyauté sera mise à rude épreuve ; et Tasio Ortiz de Zárate, un célèbre archéologue emprisonné pour les meurtres d’il y a vingt ans, qui pourrait détenir la clé de l’énigme actuelle.

García Sáenz tisse habilement une toile où se mêlent mythologie basque, secrets de famille et quête d’identité. Chaque révélation apporte son lot de questions, maintenant le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page. Les rituels anciens, les sites archéologiques et l’histoire riche de la région servent de toile de fond à cette enquête haletante, ajoutant une profondeur culturelle fascinante au récit.

Alors que Kraken se rapproche de la vérité, il réalise que la résolution de cette affaire pourrait avoir des conséquences bien au-delà de ce qu’il avait imaginé, mettant en danger non seulement sa carrière, mais aussi sa vie et celles de ses proches.

« Le Silence de la Ville Blanche » promet ainsi une lecture captivante, alliant l’intensité d’un thriller psychologique à la richesse d’une exploration historique et culturelle du Pays Basque, le tout porté par des personnages complexes et attachants.

Des Personnages Profonds et Complexes

Eva García Sáenz excelle dans la création de personnages riches et nuancés. L’inspecteur Unai est un homme marqué par la vie, avec ses propres démons et ses vulnérabilités. Son partenaire, l’inspectrice Estíbaliz Ruiz de Gauna, apporte une complémentarité indispensable à l’équipe d’enquête. Les relations entre les personnages sont finement décrites, ajoutant une profondeur supplémentaire à l’histoire.

Unai López de Ayala, surnommé « Kraken », est le cœur palpitant du roman. Son passé traumatique, marqué par la perte tragique de sa famille, forge un profiler hors pair mais aussi un homme hanté. Sa capacité à se plonger dans l’esprit des criminels est à la fois son plus grand atout et sa plus grande faiblesse. García Sáenz dépeint avec brio les luttes internes de Kraken, sa quête de rédemption et sa détermination à protéger les innocents, même au prix de sa propre stabilité mentale.

Estíbaliz Ruiz de Gauna, quant à elle, n’est pas simplement reléguée au rôle de faire-valoir. L’auteure lui confère une personnalité propre, complexe et fascinante. Femme forte dans un milieu majoritairement masculin, Estíbaliz jongle entre son professionnalisme rigoureux et ses propres aspirations personnelles. Sa relation avec Kraken, oscillant entre tension professionnelle et complicité grandissante, ajoute une dynamique captivante à l’intrigue.

Alba, l’archéologue qui se retrouve mêlée à l’enquête, apporte une dimension intellectuelle et historique au récit. Son expertise et sa perspicacité en font bien plus qu’un simple intérêt romantique potentiel pour Kraken. Elle incarne la liaison entre le passé trouble de Vitoria et son présent sanglant, ajoutant des couches de complexité à l’intrigue.

Tasio Ortiz de Zárate, l’archéologue emprisonné, est peut-être l’un des personnages les plus intrigants. García Sáenz joue habilement avec les perceptions du lecteur, faisant de Tasio un personnage ambigu dont les motivations et la culpabilité restent longtemps floues. Son intelligence acérée et son charisme, même derrière les barreaux, en font un adversaire de taille pour Kraken.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Qu’il s’agisse des collègues de Kraken au commissariat, des suspects potentiels ou des habitants de Vitoria, chacun est doté d’une personnalité distincte et d’une histoire qui lui est propre. Ces personnages périphériques contribuent à créer un univers riche et crédible, où chaque interaction peut potentiellement faire basculer le cours de l’enquête.

García Sáenz excelle particulièrement dans l’art de révéler progressivement les différentes facettes de ses personnages. Au fil des pages, les lecteurs découvrent les secrets, les motivations cachées et les vulnérabilités de chacun, créant ainsi un lien émotionnel fort. Les dialogues ciselés et les monologues intérieurs permettent de plonger dans la psyché des protagonistes, offrant une compréhension profonde de leurs actions et de leurs choix.

En tissant les destins de ces personnages complexes avec l’intrigue principale, l’auteure crée un récit où les enjeux personnels se mêlent intimement à l’enquête criminelle. Cette approche permet non seulement de maintenir un suspense constant, mais aussi d’explorer des thèmes universels tels que la culpabilité, la rédemption, et le poids du passé sur le présent.

Ainsi, « Le Silence de la Ville Blanche » ne se contente pas d’être un simple thriller ; il devient une étude approfondie de la nature humaine, portée par des personnages si vivants qu’ils semblent pouvoir sortir des pages du livre à tout moment.

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Une Ville Qui Devient un Personnage à Part Entière

Vitoria, la ville où se déroule l’intrigue, joue un rôle crucial dans le roman. Eva García Sáenz décrit avec une précision presque cinématographique les rues, les bâtiments et les paysages de cette ville basque. Les lieux emblématiques de Vitoria deviennent ainsi des éléments clés de l’enquête, ajoutant une dimension supplémentaire au suspense.

La capitale du Pays basque espagnol, Vitoria-Gasteiz, n’est pas un simple décor dans « Le Silence de la Ville Blanche ». Elle s’anime sous la plume experte de García Sáenz pour devenir un personnage à part entière, influençant le cours de l’histoire et la psyché des protagonistes. L’auteure parvient à capturer l’essence même de cette cité millénaire, mêlant habilement son riche passé historique à son présent troublé par une série de crimes macabres.

Au cœur du récit se trouve la vieille ville, avec ses ruelles étroites et sinueuses qui semblent murmurer des secrets séculaires. La cathédrale Santa María, lieu de découverte des premiers corps, se dresse comme un témoin silencieux des horreurs passées et présentes. García Sáenz utilise la restauration en cours de cet édifice gothique comme une métaphore puissante de la mise à nu des secrets enfouis de la ville.

Les remparts médiévaux qui encerclent encore partiellement la ville évoquent une forteresse qui protège ses mystères. Chaque pierre, chaque arche semble receler des indices que seul un œil averti comme celui de Kraken peut déceler. L’auteure joue habilement avec cette géographie urbaine, transformant des lieux familiers en scènes de crime potentielles, instillant un sentiment de malaise même dans les endroits les plus anodins.

Le contraste entre la ville nouvelle et la ville ancienne est exploité de manière saisissante. Les quartiers modernes, avec leurs larges avenues et leurs bâtiments contemporains, offrent un contrepoint saisissant à l’atmosphère médiévale du cœur historique. Cette dualité reflète les conflits internes des personnages, tiraillés entre tradition et modernité, passé et présent.

García Sáenz ne se contente pas de décrire la ville ; elle en fait ressentir l’ambiance, les odeurs, les sons. Les lecteurs peuvent presque sentir l’humidité des pierres après la pluie, entendre l’écho des pas sur les pavés, ou percevoir l’atmosphère feutrée des bars à pintxos où se croisent habitants et enquêteurs. Cette immersion sensorielle renforce le sentiment d’authenticité et plonge le lecteur au cœur de l’action.

Les espaces verts de Vitoria, notamment le célèbre « Anillo Verde » qui entoure la ville, jouent également un rôle crucial. Ces poumons verts, symboles de la modernité écologique de la ville, deviennent des lieux de réflexion pour Kraken, mais aussi des scènes potentielles pour de nouveaux crimes, créant un contraste saisissant entre la beauté naturelle et l’horreur des actes humains.

L’histoire et la culture basques sont intimement liées à la topographie de la ville. Les sites archéologiques, les musées, et même les festivités locales sont intégrés à l’intrigue de manière organique. Chaque lieu visité par les personnages apporte non seulement des éléments à l’enquête, mais aussi une compréhension plus profonde de l’identité complexe de Vitoria et de ses habitants.

En faisant de Vitoria un personnage à part entière, García Sáenz réussit à créer un lien indissoluble entre les événements du roman et leur cadre. La ville n’est pas un simple témoin passif, mais un acteur qui influence le déroulement de l’enquête, cache ou révèle des indices au gré de ses humeurs changeantes.

Cette personnification de Vitoria ajoute une couche de profondeur supplémentaire au récit, transformant « Le Silence de la Ville Blanche » en une véritable ode à une cité chargée d’histoire et de mystères. Le lecteur termine le roman avec l’impression d’avoir non seulement suivi une enquête palpitante, mais aussi d’avoir exploré les recoins les plus secrets d’une ville fascinante, dont l’âme même semble avoir été mise à nu.

Un Suspense Maintenu jusqu’à la Dernière Page

Le rythme du roman est soutenu par une écriture fluide et efficace. Chaque chapitre se termine sur un cliffhanger, incitant le lecteur à poursuivre sa lecture sans relâche. Les rebondissements sont nombreux et bien amenés, tenant le lecteur en haleine jusqu’à la révélation finale.

Eva García Sáenz maîtrise l’art de tisser une intrigue complexe tout en maintenant une tension constante. Dès les premières pages, avec la découverte macabre dans la cathédrale Santa María, l’auteure plonge le lecteur dans un tourbillon d’émotions et de questions. Cette ouverture saisissante donne le ton pour le reste du roman, où chaque nouvelle information soulève autant de questions qu’elle n’apporte de réponses.

La structure narrative du roman contribue grandement à l’intensité du suspense. García Sáenz alterne habilement entre différentes périodes temporelles, mêlant le présent de l’enquête aux événements survenus vingt ans auparavant. Cette technique narrative crée un jeu de miroirs fascinant, où passé et présent se font écho, révélant progressivement les liens insoupçonnés entre les deux séries de meurtres.

L’auteure excelle dans l’art du « pacing », dosant parfaitement les moments d’action intense et les passages plus réflexifs. Les scènes d’investigation sur le terrain, ponctuées de découvertes glaçantes, alternent avec des moments d’analyse psychologique profonde, permettant au lecteur de reprendre son souffle tout en approfondissant sa compréhension des personnages et de l’intrigue.

Les fausses pistes sont semées avec une subtilité remarquable tout au long du récit. García Sáenz joue avec les attentes du lecteur, l’amenant à suspecter tour à tour différents personnages. Chaque théorie qui semble s’imposer est rapidement remise en question par un nouveau développement inattendu, maintenant ainsi un doute constant sur l’identité du véritable coupable.

Les cliffhangers en fin de chapitre sont particulièrement efficaces. L’auteure a le don de couper son récit au moment le plus crucial, laissant le lecteur sur sa faim et l’obligeant à tourner frénétiquement les pages pour connaître la suite. Cette technique, loin d’être artificielle, s’intègre naturellement dans le flux de l’histoire, renforçant le rythme haletant du récit.

La montée en puissance du danger au fil du roman est gérée de main de maître. À mesure que Kraken et son équipe se rapprochent de la vérité, les enjeux deviennent de plus en plus personnels et les risques plus élevés. Cette escalade de la tension crée un sentiment d’urgence croissant, culminant dans un final explosif où tous les fils de l’intrigue convergent de manière spectaculaire.

García Sáenz ne néglige pas pour autant la crédibilité de son intrigue. Chaque rebondissement, aussi surprenant soit-il, trouve sa justification dans les éléments précédemment établis. Cette cohérence interne renforce l’immersion du lecteur dans l’univers du roman, rendant chaque révélation d’autant plus satisfaisante.

L’utilisation judicieuse des éléments historiques et mythologiques basques ajoute une couche supplémentaire de mystère et d’intérêt. Ces aspects culturels ne sont pas de simples ornements, mais font partie intégrante de l’énigme, offrant des clés de compréhension essentielles pour résoudre l’affaire.

La révélation finale, loin d’être un simple dénouement, est un véritable tour de force narratif. García Sáenz parvient à surprendre même les lecteurs les plus aguerris, tout en offrant une conclusion qui, rétrospectivement, semble à la fois inévitable et parfaitement logique au vu de tous les éléments disséminés au fil des pages.

En définitive, « Le Silence de la Ville Blanche » se révèle être bien plus qu’un simple thriller. C’est une véritable expérience de lecture immersive, où chaque page tournée rapproche le lecteur de la vérité tout en l’entraînant plus profondément dans les méandres d’une intrigue magistralement orchestrée. Le suspense, maintenu de bout en bout, fait de ce roman une œuvre captivante qui reste en mémoire longtemps après avoir refermé le livre.

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Un Succès Mérité

Depuis sa parution, « Le Silence de la Ville Blanche » a reçu un accueil enthousiaste tant de la part du public que de la critique. Eva García Sáenz confirme son talent de conteuse et sa capacité à créer des intrigues captivantes. Ce roman s’inscrit dans la lignée des meilleurs thrillers contemporains, et c’est sans surprise qu’il figure parmi les incontournables de l’année 2022.

Le succès retentissant de ce premier volet de la trilogie de la Ville Blanche témoigne de la maturité littéraire d’Eva García Sáenz. L’auteure espagnole, déjà reconnue pour ses précédents ouvrages, atteint ici un nouveau sommet dans sa carrière. Son habileté à mêler suspense haletant, profondeur psychologique et richesse culturelle a séduit un large éventail de lecteurs, bien au-delà des frontières de son pays natal.

Les chiffres de vente parlent d’eux-mêmes : en quelques mois seulement après sa sortie, le roman s’est hissé en tête des listes de best-sellers dans plusieurs pays. Les droits de traduction ont été rapidement acquis pour de nombreuses langues, propulsant l’œuvre sur la scène internationale et confirmant son statut de phénomène littéraire.

La critique littéraire n’a pas tari d’éloges sur « Le Silence de la Ville Blanche ». De nombreux journaux et magazines spécialisés ont salué la complexité de l’intrigue, la profondeur des personnages et l’atmosphère unique créée par l’auteure. Certains critiques ont même comparé García Sáenz à des maîtres du genre tels que Stieg Larsson ou Carlos Ruiz Zafón, soulignant sa capacité à renouveler le genre du thriller tout en y apportant une sensibilité et une couleur locale uniques.

Le roman a également été salué pour sa représentation authentique et nuancée de la culture basque. Des experts en histoire et en anthropologie ont loué la précision des détails historiques et culturels, soulignant comment García Sáenz a su intégrer ces éléments de manière organique à son récit, offrant ainsi aux lecteurs une véritable immersion dans l’univers basque.

L’impact du livre s’est étendu au-delà du monde littéraire. Le tourisme à Vitoria-Gasteiz a connu une hausse notable, de nombreux lecteurs souhaitant découvrir par eux-mêmes les lieux décrits dans le roman. Des circuits littéraires ont même été créés, permettant aux fans de marcher dans les pas de Kraken et de ses coéquipiers.

L’industrie du cinéma et de la télévision n’est pas restée insensible au succès du livre. Des rumeurs persistantes font état de négociations pour une adaptation à l’écran, promettant de donner une nouvelle dimension à cette histoire captivante.

Le succès de « Le Silence de la Ville Blanche » a également eu un effet positif sur l’ensemble du genre du thriller en langue espagnole. Il a ouvert la voie à de nombreux autres auteurs, encourageant les éditeurs à investir davantage dans ce type de littérature et offrant une plus grande visibilité internationale aux écrivains espagnols et latino-américains.

Sur les réseaux sociaux, le livre a généré un véritable engouement. Les lecteurs partagent leurs théories, discutent des rebondissements et expriment leur impatience pour la suite de la trilogie. Cette communauté de fans passionnés contribue à maintenir l’intérêt pour l’œuvre bien au-delà de sa sortie initiale.

Eva García Sáenz elle-même a vu sa notoriété croître considérablement suite au succès du roman. Invitée dans de nombreux salons du livre et festivals littéraires, elle est devenue une figure incontournable de la scène littéraire contemporaine. Ses interviews, où elle partage son processus d’écriture et les inspirations derrière son œuvre, sont avidement suivies par ses nombreux admirateurs.

En définitive, le succès de « Le Silence de la Ville Blanche » n’est pas seulement celui d’un livre, mais celui d’une œuvre qui a su capturer l’imagination des lecteurs, transcender les frontières culturelles et linguistiques, et s’imposer comme un classique moderne du thriller. Il confirme le talent exceptionnel d’Eva García Sáenz et laisse présager un avenir brillant pour la suite de sa carrière littéraire.

Le mot de la fin

« Le Silence de la Ville Blanche » est un véritable chef-d’œuvre du genre policier. Avec une intrigue bien ficelée, des personnages attachants et une atmosphère unique, Eva García Sáenz nous offre un roman inoubliable. Les amateurs de thrillers ne pourront qu’être conquis par cette enquête palpitante au cœur du Pays Basque.

En concluant notre exploration de cette œuvre remarquable, il convient de souligner à quel point García Sáenz a réussi à transcender les limites du genre. Plus qu’un simple thriller, « Le Silence de la Ville Blanche » s’impose comme une fresque littéraire ambitieuse, mêlant avec brio suspense, histoire et exploration psychologique.

L’auteure a su créer un univers si riche et si vivant que le lecteur se trouve littéralement transporté dans les rues de Vitoria-Gasteiz. La ville, avec son histoire millénaire et ses secrets bien gardés, devient le théâtre d’un drame où passé et présent s’entrechoquent de manière spectaculaire. García Sáenz parvient à insuffler une âme à chaque rue, chaque bâtiment, faisant de la cité basque bien plus qu’un simple décor.

La force du roman réside également dans la profondeur de ses personnages. Kraken, en particulier, s’impose comme un protagoniste complexe et fascinant. Son combat intérieur, sa quête de rédemption et sa détermination à résoudre l’affaire en font un héros moderne et attachant, loin des clichés du genre. Les personnages secondaires, loin d’être de simples faire-valoir, apportent chacun une dimension supplémentaire à l’intrigue, créant un réseau de relations et de motivations d’une richesse rare.

L’habileté de García Sáenz à tisser une intrigue complexe sans jamais perdre le lecteur est tout simplement remarquable. Chaque révélation, chaque rebondissement est minutieusement préparé, créant un effet domino qui maintient le suspense jusqu’à la dernière page. La résolution finale, loin d’être une simple conclusion, offre une satisfaction intellectuelle et émotionnelle qui restera longtemps en mémoire.

Au-delà de ses qualités de thriller, le roman brille par sa capacité à explorer des thèmes profonds. La confrontation entre tradition et modernité, le poids du passé sur le présent, la quête d’identité dans un monde en mutation, sont autant de sujets abordés avec finesse et subtilité. García Sáenz ne se contente pas de divertir ; elle invite à la réflexion, enrichissant ainsi l’expérience de lecture.

L’immersion dans la culture basque est un autre point fort du roman. Loin des clichés, l’auteure offre un portrait nuancé et authentique de cette région, de son histoire et de ses traditions. Cette dimension culturelle ajoute une profondeur et une originalité qui distinguent « Le Silence de la Ville Blanche » de la masse des thrillers contemporains.

En définitive, ce premier volet de la trilogie de la Ville Blanche s’impose comme une lecture incontournable, non seulement pour les amateurs de polar, mais pour tous ceux qui recherchent une expérience littéraire riche et immersive. Eva García Sáenz a créé bien plus qu’un simple page-turner ; elle a donné naissance à un univers captivant qui ne demande qu’à être exploré davantage.

Alors que nous refermons les pages de ce roman exceptionnel, une chose est certaine : l’attente du prochain volet de la trilogie sera longue et impatiente. García Sáenz a placé la barre très haut avec « Le Silence de la Ville Blanche », et les lecteurs ne peuvent qu’être enthousiastes à l’idée de plonger à nouveau dans l’univers fascinant qu’elle a créé. Un must-read absolu qui laissera une empreinte durable dans le paysage littéraire contemporain.


Extrait Première Page du livre

« Prologue
Vitoria, août 2016

Les caméras de télévision se mirent à harceler mes amis sans relâche. Les journalistes avaient besoin d’un scoop, et ils étaient persuadés qu’ils pourraient le leur fournir. Lorsque la nouvelle se répandit que le tueur m’avait tiré dessus, ils ne les lâchèrent plus d’une semelle : dès lors, aucun d’entre eux ne connut le repos.

Toute la journée, les reporters faisaient le pied de grue devant chez eux. Idem l’après-midi, quand ils se retrouvaient chez Saburdi, rue Dato, pour partager des pinchos en silence. De fait, personne n’avait envie de parler, et encore moins en présence des journalistes.

— Désolé pour ce qui est arrivé à l’inspecteur Ayala. Comptez-vous aller au rassemblement, ce soir ? demanda l’un d’entre eux en agitant sous leur nez un journal où la nouvelle, avec ma photo, occupait presque toute la une. Le grand type brun qui tentait, sans succès, d’échapper à l’objectif des photographes, c’était moi, quelques jours avant l’agression.

Mes amies baissèrent la tête, mes amis tournèrent le dos à la caméra.

— On est sous le choc, lâcha finalement Jota.

Peut-être crut-elle que cela suffirait pour qu’ils leur fichent la paix, mais les journalistes remarquèrent alors la présence de Germán, mon frère, que son mètre vingt, dû à son nanisme, rendait impossible à ignorer. Il s’échappa vers les toilettes.

— C’est le frère, suivez-le !

Germán se retourna avant de leur claquer la porte au nez, séquence qui tourna en boucle sur toutes les chaînes le soir même.

— Allez vous faire foutre, dit-il seulement, sans indignation ni colère, simplement épuisé.

Je sais qu’en ville, tout le monde était consterné parce que j’avais pris une balle dans la tête. Si, à cet instant, j’avais été capable de penser, ce qui m’était physiquement impossible, j’aurais sans doute été bouleversé.

Un policier n’envisage jamais de clore une affaire en étant la dernière victime du tueur en série qu’il pourchasse, mais, en matière de mauvaises surprises, la vie sait parfois se montrer particulièrement inventive.

Et… non, je n’en suis pas sorti indemne. Comme je l’ai dit, j’ai pris une balle dans la cervelle. Mais peut-être devrais-je donner plus de détails sur ce qu’on a d’abord appelé « le double meurtre du Dolmen », et qui s’est finalement transformé en un massacre méticuleusement programmé, au fil des ans, par un esprit au QI bien supérieur à celui de tous ceux qui ont tenté de l’arrêter. Quand celui qui se met à tuer à la chaîne est un putain de génie, il n’y a plus qu’à prier pour ne pas tirer le mauvais numéro. »


  • Titre : Le Silence de la Ville Blanche
  • Auteur : Eva García Sáenz
  • Éditeur : Pocket
  • Pays : Espagne
  • Parution : 2022

Autoportrait de l'auteur du blog

Je m’appelle Manuel et je suis passionné par les polars depuis plus de 60 ans, une passion qui ne montre aucun signe d’essoufflement.


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