« Les cendres fument encore » : le nouveau joyau de Julie Marcil

Les cendres fument encore de Julie Marcil

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Introduction: Julie Marcil et son nouveau polar québécois

Julie Marcil, auteure québécoise talentueuse, revient sur le devant de la scène littéraire avec son dernier opus, « Les cendres fument encore », paru aux éditions Robert Laffont Québec en 2024. Fidèle à son genre de prédilection, le polar, Marcil nous plonge une fois de plus dans une intrigue captivante, teintée de mystère et de suspense, qui ne manquera pas de séduire ses lecteurs.

Depuis ses débuts remarqués avec son premier roman, Julie Marcil s’est imposée comme une figure incontournable du polar québécois. Au fil des années, elle a su se créer une place de choix dans le paysage littéraire grâce à ses intrigues finement ficelées, ses personnages complexes et attachants, ainsi que son style d’écriture fluide et engageant. Son précédent succès lui a valu une reconnaissance tant auprès du public que de la critique, faisant d’elle une valeur sûre du genre.

Avec « Les cendres fument encore », Julie Marcil nous entraîne dans les méandres d’une enquête palpitante, menée de main de maître par son personnage fétiche, la détective Laura Madrigal. Cette nouvelle aventure, située dans le village fictif de Sainte-Marie-des-Cantons, promet de tenir les lecteurs en haleine jusqu’à la dernière page, grâce à une intrigue riche en rebondissements et en révélations.

Au cœur de ce polar se trouve une galerie de personnages savamment dépeints, dont les destins s’entremêlent autour de secrets de famille, de trafics d’œuvres d’art et de légendes locales. Avec sa plume incisive et son sens aigu de l’observation, Julie Marcil nous plonge dans l’intimité de ces protagonistes, révélant peu à peu leurs motivations, leurs failles et leurs parts d’ombre.

« Les cendres fument encore » s’annonce comme un incontournable pour tous les amateurs de polar, confirmant une fois de plus le talent de Julie Marcil dans ce genre littéraire. À travers ce nouveau roman, l’auteure nous promet une expérience de lecture intense et captivante, à la hauteur de ses précédentes réalisations. Une chose est sûre : ce polar québécois est appelé à marquer les esprits et à se hisser au rang des incontournables de la littérature contemporaine.

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Les cendres fument encore Julie Marcil
Une femme de calibre Julie Marcil

Laura Madrigal: une détective tenace et complexe

Au cœur de l’intrigue de « Les cendres fument encore » se trouve Laura Madrigal, personnage principal et détective privée. Véritable force motrice du récit, Laura incarne la détermination et la ténacité nécessaires pour résoudre les énigmes les plus complexes. Sa persévérance et son intuition aiguisée font d’elle une enquêtrice redoutable, prête à tout pour découvrir la vérité.

Cependant, Laura Madrigal est bien plus qu’une simple détective. Au fil des pages, Julie Marcil nous dévoile la complexité de ce personnage, dont les fêlures et les zones d’ombre ne font que renforcer son authenticité. Loin d’être un archétype unidimensionnel, Laura est une femme avec un passé, des doutes et des faiblesses, qui la rendent profondément humaine et attachante.

Au-delà de ses compétences professionnelles, c’est la psychologie de Laura Madrigal qui fascine. Julie Marcil explore avec finesse les méandres de son esprit, révélant peu à peu les motivations profondes qui animent ce personnage. Les lecteurs découvrent ainsi une femme en quête de rédemption, hantée par ses propres démons et luttant contre ses propres peurs.

La relation de Laura avec les autres personnages, en particulier avec la mystérieuse Anna Avril, ajoute une dimension supplémentaire à son caractère. Les interactions entre ces deux femmes, à la fois complices et adversaires, offrent un aperçu fascinant de la psyché de Laura, tout en enrichissant la dynamique du récit.

Véritable tour de force de la part de Julie Marcil, le personnage de Laura Madrigal incarne à merveille la complexité de l’âme humaine. À travers elle, l’auteure nous offre un portrait saisissant d’une femme en quête de vérité, aussi bien sur les autres que sur elle-même. Laura Madrigal est indéniablement l’un des atouts majeurs de ce roman, et son évolution au fil des pages ne fait que renforcer l’attrait de cette intrigue captivante.

Sainte-Marie-des-Cantons: un village où les secrets se bousculent

Dans « Les cendres fument encore », Julie Marcil nous transporte au cœur de Sainte-Marie-des-Cantons, un village fictif qui sert de toile de fond à l’intrigue. Loin d’être un simple décor, ce lieu se révèle être un véritable personnage à part entière, dont les secrets et les mystères ne demandent qu’à être percés à jour. Au fil des pages, le lecteur découvre une communauté en apparence tranquille, mais qui cache en réalité de sombres dessous.

Julie Marcil excelle dans l’art de créer une atmosphère aussi captivante qu’oppressante. Chaque description de Sainte-Marie-des-Cantons est empreinte d’une tension sous-jacente, comme si le village lui-même retenait son souffle, dans l’attente que ses secrets soient révélés. L’auteure parvient à instiller un sentiment d’inquiétude et de malaise, qui ne fait que croître au fur et à mesure que l’intrigue se dévoile.

Au cœur de cette petite communauté se trouvent des personnages hauts en couleur, chacun portant en lui une part d’ombre. Qu’il s’agisse des membres de la famille Descôteaux, de l’énigmatique Vernon O’Sullivan ou des habitants du village, tous semblent avoir quelque chose à cacher. Julie Marcil explore avec brio les dynamiques complexes qui unissent ces personnages, tissant une toile d’intrigues et de non-dits qui ne fait qu’ajouter à la tension ambiante.

Sainte-Marie-des-Cantons devient le théâtre d’un jeu de pistes fascinant, où chaque indice, chaque conversation anodine peut se révéler cruciale pour la résolution de l’énigme. Les ruelles sombres, les maisons anciennes et les paysages envoûtants du village se transforment en autant de pièces d’un puzzle géant, que Laura Madrigal devra reconstituer pour obtenir la vérité.

Plus qu’un simple lieu de l’action, Sainte-Marie-des-Cantons incarne la quintessence du village de polar : un endroit en apparence paisible, mais qui dissimule une face cachée troublante. Véritable personnage à part entière, le village créé par Julie Marcil est un élément clé de la réussite de ce roman. Il confère à l’intrigue une dimension supplémentaire, faisant de « Les cendres fument encore » bien plus qu’une simple enquête policière, mais une véritable plongée dans les tréfonds de l’âme humaine.

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La famille Descôteaux: une dynastie locale au cœur de l’intrigue

Au centre de l’intrigue de « Les cendres fument encore » se trouve la famille Descôteaux, véritable dynastie locale dont l’influence semble s’étendre sur tout Sainte-Marie-des-Cantons. Dès les premières pages, Julie Marcil nous plonge au cœur de cette famille aussi puissante que mystérieuse, dont les secrets et les non-dits ne tardent pas à éveiller les soupçons de Laura Madrigal.

Gaspard Descôteaux, patriarche de la famille et figure incontournable du village, est le personnage dont la disparition soudaine déclenche l’enquête. Au fil des chapitres, le lecteur découvre un homme à la personnalité complexe, dont le passé semble receler de sombres secrets. À travers les yeux de Laura Madrigal, Julie Marcil nous invite à percer peu à peu les mystères entourant ce personnage énigmatique, dont l’absence pèse sur chaque page du roman.

Autour de Gaspard gravitent les autres membres de la famille Descôteaux, chacun portant en lui une part d’ombre. Qu’il s’agisse de Josiane et Rémi, les neveux de Gaspard, ou d’Elizabeth Hart, ancêtre de la famille dont le spectre semble planer sur le manoir familial, tous ces personnages contribuent à tisser une toile d’intrigues et de secrets qui ne fait que s’épaissir au fil du récit.

Julie Marcil excelle dans l’art de dépeindre les dynamiques familiales complexes, faites de non-dits, de rancoeurs et de loyautés conflictuelles. À travers le prisme de la famille Descôteaux, elle explore les thèmes universels de l’héritage, du poids des secrets et de l’emprise du passé sur le présent. Chaque révélation sur cette dynastie locale apporte son lot de questions et de rebondissements, tenant le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.

Véritable clé de voûte de l’intrigue, la famille Descôteaux incarne à merveille la notion de façade trompeuse. Derrière les apparences d’une famille respectable et influente se cachent des failles, des zones d’ombre et des drames insoupçonnés. En explorant les méandres de cette dynastie, Julie Marcil nous offre une réflexion fascinante sur la nature humaine et sur les conséquences des secrets enfouis. La famille Descôteaux, avec toute sa complexité et ses contradictions, s’impose comme un élément central de ce roman captivant, conférant à l’intrigue une profondeur et une intensité remarquables.

Les personnages secondaires: un casting haut en couleur

Si Laura Madrigal et la famille Descôteaux occupent le devant de la scène dans « Les cendres fument encore », Julie Marcil a également su créer une galerie de personnages secondaires tous plus fascinants les uns que les autres. Loin d’être de simples figurants, ces protagonistes apportent une richesse et une profondeur supplémentaires à l’intrigue, contribuant à façonner l’univers complexe et captivant du roman.

Parmi ces personnages hauts en couleur, on retrouve notamment Vernon O’Sullivan, l’énigmatique majordome de la famille Descôteaux. Véritable gardien des secrets du manoir familial, Vernon se révèle être un allié précieux pour Laura Madrigal, tout en conservant une part de mystère qui ne fait qu’ajouter à son charisme. À travers lui, Julie Marcil explore avec finesse les thèmes de la loyauté, du devoir et des conflits de conscience.

Un autre personnage marquant est celui d’Adrien Lachance, vieux sage du village dont les connaissances semblent sans limites. Véritable mémoire vivante de Sainte-Marie-des-Cantons, Adrien incarne la sagesse populaire et le poids de l’histoire. Ses interactions avec Laura Madrigal, empreintes d’une complicité teintée de respect mutuel, offrent des moments de répit et de réflexion au cœur de l’enquête trépidante.

Julie Marcil excelle également dans la création de personnages plus ambigus, dont les motivations et les allégeances restent floues jusqu’au dénouement. C’est le cas notamment de Linda Berthiaume et de son frère Horace, dont les liens avec la famille Descôteaux et le passé trouble ne cessent d’intriguer Laura Madrigal. À travers ces personnages aux multiples facettes, l’auteure explore les notions de secrets de famille, de loyautés conflictuelles et de destinées entremêlées.

Enfin, impossible de ne pas mentionner la figure attachante de Flesh, jeune marginal au grand cœur qui apporte une touche d’humanité et de poésie au cœur de l’intrigue. Par sa présence lumineuse et son regard décalé sur le monde, Flesh incarne l’espoir et la résilience face aux drames qui secouent Sainte-Marie-des-Cantons.

Véritable maestro de la caractérisation, Julie Marcil a su créer un casting de personnages secondaires aussi riches que mémorables. Chacun à leur manière, ils contribuent à façonner l’univers fascinant de « Les cendres fument encore », apportant profondeur, nuances et humanité à cette intrigue captivante. Grâce à eux, le roman transcende le simple statut de polar pour devenir une véritable exploration de la nature humaine dans toute sa complexité et ses contradictions.

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Anna Avril: une protagoniste ambivalente et mystérieuse

Parmi les personnages marquants de « Les cendres fument encore », Anna Avril occupe une place de choix. Véritable énigme vivante, cette protagoniste ambivalente et mystérieuse ne cesse de fasciner le lecteur tout au long du roman. Tantôt alliée, tantôt adversaire de Laura Madrigal, Anna incarne à merveille la complexité de l’âme humaine et les zones d’ombre qui sommeillent en chacun de nous.

Dès sa première apparition, Anna Avril s’impose comme un personnage insaisissable, dont les motivations et les allégeances restent floues. Tueuse à gages au passé trouble, elle semble évoluer dans un monde parallèle, fait de secrets et de non-dits. Au fil des pages, Julie Marcil distille avec brio les indices sur ce personnage fascinant, révélant peu à peu les multiples facettes d’Anna, sans jamais dévoiler entièrement ses cartes.

Ce qui rend Anna Avril si captivante, c’est précisément son ambivalence. Tour à tour menaçante et vulnérable, impitoyable et empathique, elle incarne les contradictions inhérentes à la nature humaine. À travers elle, Julie Marcil explore avec finesse les thèmes de la rédemption, du poids du passé et de la quête d’identité. Les interactions d’Anna avec Laura Madrigal, faites d’une méfiance teintée de respect mutuel, offrent certains des moments les plus intenses et les plus émouvants du roman.

Mais Anna Avril est bien plus qu’un simple faire-valoir pour Laura Madrigal. Elle est un personnage à part entière, dont la présence hante chaque page du roman. Ses secrets, ses blessures et ses choix impossibles en font un être profondément humain, qui suscite autant la fascination que l’empathie du lecteur. À travers son parcours semé d’embûches, Julie Marcil nous invite à une réflexion sur la résilience, le libre arbitre et la possibilité de se réinventer.

Véritable tour de force narratif, le personnage d’Anna Avril témoigne de la maîtrise de Julie Marcil dans l’art de la caractérisation. Fascinante et insaisissable, elle apporte à l’intrigue une dimension supplémentaire, faite de tension, d’émotion et d’ambiguïté. Grâce à elle, « Les cendres fument encore » transcende le simple statut de polar pour devenir une véritable exploration des tréfonds de l’âme humaine, questionnant nos certitudes et nos a priori. Anna Avril, par sa seule présence, élève ce roman au rang de chef-d’œuvre du genre, démontrant une fois de plus le talent immense de Julie Marcil.

L’art et l’histoire au cœur de l’énigme

Dans « Les cendres fument encore », Julie Marcil tisse avec brio une intrigue où l’art et l’histoire occupent une place centrale. Loin d’être de simples éléments de décor, ils se révèlent être des clés essentielles pour dénouer les fils de l’énigme qui se trame à Sainte-Marie-des-Cantons. Au fil des pages, le lecteur découvre comment ces deux thématiques s’entremêlent, conférant à l’intrigue une profondeur et une richesse remarquables.

Le trafic d’œuvres d’art joue un rôle prépondérant dans le roman. À travers cette thématique, Julie Marcil explore les notions d’authenticité, de mémoire et de transmission. Les artefacts dérobés, qu’il s’agisse d’objets amérindiens ancestraux ou de tableaux de maîtres, deviennent les témoins silencieux d’une histoire qui cherche à être révélée. Leur quête et leur signification cachée entraînent Laura Madrigal dans un jeu de pistes fascinant, où chaque découverte apporte son lot de questions et de révélations.

Mais l’art n’est pas seulement présent sous forme d’objets tangibles. Il imprègne également l’intrigue à travers la figure énigmatique de Nomsky, artiste numérique dont les œuvres cryptiques semblent receler un message caché. Ses créations, véritables mises en abyme de l’intrigue, ajoutent une dimension méta-textuelle au roman, questionnant la nature même de l’art et son pouvoir de révélation. À travers Nomsky, Julie Marcil interroge le rôle de l’artiste dans la société, sa capacité à dévoiler des vérités enfouies et à bousculer l’ordre établi.

L’histoire, quant à elle, est omniprésente dans le roman, qu’il s’agisse de l’histoire familiale des Descôteaux, de celle de Sainte-Marie-des-Cantons ou encore de l’histoire plus large du Québec. Les secrets du passé, enfouis depuis des décennies, resurgissent peu à peu, éclairant d’un jour nouveau les événements du présent. Julie Marcil excelle dans l’art d’entremêler les temporalités, créant un récit à plusieurs niveaux où chaque révélation sur le passé vient éclairer les enjeux contemporains.

Le personnage d’Elizabeth Hart, ancêtre de la famille Descôteaux, incarne à merveille cette imbrication de l’art et de l’histoire. À travers son journal intime, véritable témoignage d’une époque révolue, elle livre des clés essentielles pour comprendre les drames qui se jouent dans le présent. Son destin tragique, révélé peu à peu au fil des pages, devient un miroir tendu à la société actuelle, questionnant les notions d’oppression, de liberté et d’émancipation.

Véritable tour de force narratif, « Les cendres fument encore » prouve une fois de plus le talent de Julie Marcil pour créer des intrigues d’une richesse et d’une profondeur rares. En plaçant l’art et l’histoire au cœur de son récit, elle transcende le simple polar pour offrir une réflexion fascinante sur la mémoire, l’identité et le poids du passé. Chaque révélation, chaque découverte devient une invitation à interroger notre rapport à l’art, à l’histoire et, plus largement, à notre propre humanité. Une expérience de lecture inoubliable, qui confirme la place de Julie Marcil parmi les plus grands auteurs de polar de notre époque.

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Thèmes et motifs récurrents dans l’œuvre de Julie Marcil

« Les cendres fument encore » s’inscrit dans la continuité de l’œuvre de Julie Marcil, tout en apportant une nouvelle preuve de la maîtrise de l’auteure dans l’art du polar. Au fil de ses romans, Julie Marcil a su développer une signature unique, faite de thèmes et de motifs récurrents qui confèrent à son écriture une profondeur et une cohérence remarquables. Ces éléments, véritables fils rouges de son œuvre, trouvent dans ce nouveau roman une expression particulièrement aboutie.

L’un des thèmes centraux chez Julie Marcil est celui de la quête de vérité. Ses personnages, qu’il s’agisse de Laura Madrigal ou des enquêteurs de ses précédents romans, sont mus par un besoin impérieux de comprendre, de lever le voile sur les secrets et les non-dits. Cette recherche de la vérité, souvent douloureuse et semée d’embûches, devient un véritable moteur narratif, entraînant les protagonistes dans une quête initiatique qui les confronte à leurs propres zones d’ombre.

La notion de passé qui resurgit est un autre motif récurrent dans l’œuvre de Julie Marcil. Dans « Les cendres fument encore », comme dans ses précédents romans, l’auteure explore avec finesse la manière dont les secrets enfouis, les drames anciens et les traumatismes familiaux continuent d’influencer le présent. Les personnages, hantés par leur histoire personnelle et collective, doivent affronter les fantômes du passé pour espérer se libérer et se reconstruire.

Julie Marcil excelle également dans l’exploration de la complexité de l’âme humaine. Ses personnages, qu’ils soient enquêteurs, victimes ou suspects, sont toujours dépeints avec une grande finesse psychologique. Loin des stéréotypes et des archétypes, ils apparaissent dans toute leur ambivalence, leurs contradictions et leurs fêlures. À travers eux, l’auteure interroge les notions de bien et de mal, de culpabilité et de rédemption, offrant une vision nuancée et profondément humaine de la nature humaine.

Enfin, l’un des motifs les plus frappants dans l’œuvre de Julie Marcil est celui de la résilience. Ses personnages, souvent brisés par la vie et les épreuves, font preuve d’une force intérieure remarquable pour se reconstruire et affronter leurs démons. Dans « Les cendres fument encore », Laura Madrigal incarne à merveille cette capacité à se relever, à puiser dans ses ressources intérieures pour surmonter les obstacles et les traumatismes.

Véritable consécration de l’art de Julie Marcil, « Les cendres fument encore » offre une synthèse brillante des thèmes et motifs qui parcourent son œuvre. La quête de vérité, le poids du passé, la complexité de l’âme humaine et la résilience s’y entremêlent avec une maîtrise remarquable, conférant au roman une profondeur et une puissance émotionnelle rares. Plus qu’un simple polar, ce roman s’impose comme une véritable exploration de la condition humaine, confirme le talent immense de son auteure. Julie Marcil, par sa capacité à allier intrigue haletante et réflexion profonde, s’affirme comme une figure incontournable du polar québécois contemporain.

Style d’écriture et construction narrative

Dans « Les cendres fument encore », Julie Marcil fait une nouvelle fois la démonstration de son immense talent de conteuse. Son style d’écriture unique, alliant précision et poésie, se met au service d’une construction narrative d’une efficacité redoutable, tenant le lecteur en haleine de la première à la dernière page. Véritable architecte du récit, l’auteure déploie avec brio les outils narratifs pour créer une intrigue d’une richesse et d’une complexité remarquables.

L’un des aspects les plus frappants du style de Julie Marcil est sa capacité à créer des atmosphères envoûtantes. Ses descriptions, qu’il s’agisse des paysages de Sainte-Marie-des-Cantons ou des intérieurs feutrés du manoir Descôteaux, sont empreintes d’une poésie qui confère au récit une dimension presque cinématographique. Chaque mot semble choisi avec soin pour évoquer une émotion, une sensation, plongeant le lecteur au cœur de l’intrigue avec une efficacité redoutable.

Mais la force de Julie Marcil réside également dans sa maîtrise des dialogues. Les échanges entre les personnages, qu’ils soient tendus, complices ou chargés de non-dits, sont d’un naturel et d’une justesse remarquables. À travers eux, l’auteure révèle la psychologie complexe de ses protagonistes, leurs fêlures et leurs contradictions, tout en faisant avancer l’intrigue avec une habileté rare. Chaque conversation devient un moment de révélation, apportant son lot d’indices et de fausses pistes.

Sur le plan de la construction narrative, « Les cendres fument encore » impressionne par sa maîtrise des codes du polar. Julie Marcil joue avec les attentes du lecteur, distillant les indices et les rebondissements avec un sens du rythme et du suspense qui tient en haleine de bout en bout. Les différentes trames narratives s’entremêlent avec fluidité, chaque nouveau développement venant éclairer les événements passés tout en ouvrant de nouvelles perspectives.

L’un des aspects les plus remarquables de la construction narrative de ce roman est la manière dont Julie Marcil entremêle les temporalités. Les chapitres consacrés à Elizabeth Hart, ancêtre de la famille Descôteaux, viennent régulièrement ponctuer le récit principal, offrant un contrepoint fascinant à l’enquête de Laura Madrigal. Ces plongées dans le passé, loin d’être de simples digressions, éclairent d’un jour nouveau les enjeux du présent, révélant peu à peu les secrets enfouis de Sainte-Marie-des-Cantons.

Chef-d’œuvre du polar québécois, « Les cendres fument encore » est porté par l’écriture incandescente de Julie Marcil. Son style unique, alliant poésie et précision, se met au service d’une construction narrative d’une intelligence et d’une efficacité rares. Chaque mot, chaque dialogue, chaque rebondissement semble à sa place, créant un édifice narratif d’une cohérence et d’une puissance remarquables. Avec ce roman, Julie Marcil confirme son statut d’auteure incontournable, capable de transcender les codes du genre pour offrir une œuvre d’une profondeur et d’une humanité bouleversantes. Un tour de force littéraire qui restera, à n’en pas douter, comme un jalon essentiel dans sa bibliographie.

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Le mot de la fin : « Les cendres fument encore », un polar captivant

Avec « Les cendres fument encore », Julie Marcil signe un nouveau chef-d’œuvre du polar québécois, confirmant ainsi sa place parmi les auteurs les plus talentueux et les plus originaux du genre. Ce roman, qui s’inscrit dans la lignée de son précédent succès, témoigne de la maîtrise et de la maturité d’une auteure au sommet de son art, capable de renouveler les codes du polar tout en offrant une œuvre d’une profondeur et d’une humanité rares.

Porté par une intrigue haletante, où les rebondissements et les fausses pistes s’enchaînent avec une efficacité redoutable, « Les cendres fument encore » tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page. Mais au-delà de l’enquête policière, c’est la richesse et la complexité des personnages qui font de ce roman une œuvre à part. De Laura Madrigal, détective tenace et complexe, à Anna Avril, protagoniste ambivalente et mystérieuse, en passant par la galerie de personnages secondaires hauts en couleur, chaque protagoniste est dépeint avec une finesse psychologique remarquable, révélant peu à peu ses fêlures, ses contradictions et ses zones d’ombre.

Au cœur de ce roman, Julie Marcil explore avec brio les thèmes qui lui sont chers : la quête de vérité, le poids du passé, la complexité de l’âme humaine et la résilience face aux épreuves de la vie. À travers l’histoire de Sainte-Marie-des-Cantons et de la famille Descôteaux, elle interroge notre rapport à l’art, à l’histoire et à notre propre humanité, offrant une réflexion d’une profondeur et d’une acuité rares dans le genre du polar.

Mais ce qui fait de « Les cendres fument encore » une œuvre à part, c’est aussi la maîtrise stylistique de Julie Marcil. Son écriture ciselée, alliant précision et poésie, confère au récit une dimension presque cinématographique. Chaque description, chaque dialogue devient un moment de grâce, révélant la psychologie des personnages tout en faisant avancer l’intrigue avec une habileté rare.

En définitive, « Les cendres fument encore » s’impose comme un jalon essentiel dans la bibliographie de Julie Marcil et, plus largement, dans le paysage du polar québécois contemporain. Par sa capacité à allier intrigue haletante, profondeur thématique et virtuosité stylistique, ce roman confirme le talent immense d’une auteure au sommet de son art. Une œuvre d’une richesse et d’une humanité bouleversantes, qui restera longtemps en mémoire et qui, à n’en pas douter, saura séduire un large public, bien au-delà des amateurs de polar. Avec « Les cendres fument encore », Julie Marcil signe un roman magistral, appelé à devenir un classique du genre.


Extrait Première Page du livre

 » Prologue
Séductrice, une flamme entame une danse en cette nuit jusque-là sans histoire. Attisée par ce liquide aguichant répandu sur le sol, elle propage sa lumière et son affection brûlante à l’ensemble des murs de son galant suranné.

Rayonnante, elle s’élève vers le ciel et enveloppe la toiture de son amour dévorant. L’imposant édifice bicentenaire résiste comme il peut à cette passion fulgurante, mais bientôt, il tient à peine debout. Si la charpente se maintient bravement sous le couvert étoilé, le cœur s’effrite devant ce trop-plein d’énergie amoureuse qu’il ne sait plus comment contenir.

Triomphante, l’incendiaire fiancée poursuit son envolée et conquiert l’entièreté de ce corps devenu inhabitable, inconsciente de l’impossible survivance de cet intense accouplement. Elle ne déchantera que lorsque son partenaire de bal, consumé d’ardeur, aura perdu tout attrait. Elle s’éteindra chagrine, terrassée par une amère déception, ne laissant derrière elle que cendres et souvenirs enfumés. « 


  • Titre : Les cendres fument encore
  • Auteur : Julie Marcil
  • Éditeur : Robert Laffont Quebec
  • Nationalité : Canada
  • Date de sortie : 2024

Page officielle : www.juliemarcil.com


Je m’appelle Manuel et je suis passionné par les polars depuis plus de 60 ans, une passion qui ne montre aucun signe d’essoufflement.


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