« Rosine. Une criminelle ordinaire » : un thriller psychologique qui bouscule les codes
Avec « Rosine. Une criminelle ordinaire », Sandrine Cohen nous plonge dans un thriller psychologique d’une rare intensité, qui bouscule les codes du genre. Dès les premières pages, l’auteure installe une atmosphère pesante et nous entraîne dans les méandres de la psyché humaine, où la frontière entre le bien et le mal s’avère plus floue qu’il n’y paraît.
L’originalité du roman réside dans sa façon d’aborder le crime non pas sous l’angle du suspense classique – qui l’a commis ? – mais plutôt en explorant les zones d’ombre qui peuvent conduire une personne ordinaire à commettre l’irréparable. Cette approche contemporaine du thriller psychologique permet à l’auteure de tisser une toile complexe où se mêlent enquête judiciaire et exploration des traumatismes.
La force du récit tient également dans sa capacité à maintenir le lecteur en haleine tout en évitant les écueils du sensationnalisme. Sandrine Cohen parvient à traiter un sujet difficile avec justesse et sensibilité, sans jamais tomber dans le voyeurisme ou le jugement moral. Elle construit son intrigue autour d’une tension croissante qui ne repose pas sur les habituels ressorts du thriller, mais sur une exploration minutieuse des mécanismes psychologiques.
Le style sobre et précis de l’auteure sert admirablement son propos. Les descriptions cliniques alternent avec des passages plus émotionnels, créant un rythme haletant qui maintient l’attention du lecteur tout au long du récit. Cette écriture maîtrisée permet de plonger au cœur des enjeux psychologiques sans perdre de vue la dimension humaine des personnages.
Le roman se distingue également par sa façon d’intégrer les problématiques contemporaines de la justice et de la société. En mettant en scène des professionnels du droit et de l’investigation psychologique, Sandrine Cohen offre un regard lucide sur le fonctionnement de nos institutions et leur capacité à appréhender la complexité de la nature humaine.
À travers cette œuvre captivante, l’auteure renouvelle les codes du thriller psychologique en proposant une réflexion profonde sur les mécanismes qui peuvent conduire au crime. Elle nous invite à questionner nos certitudes sur la culpabilité et l’innocence, tout en maintenant un suspense qui ne faiblit jamais jusqu’à la dernière page.
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Le portrait complexe d’une femme ordinaire
Au cœur de ce roman saisissant, Sandrine Cohen dresse le portrait nuancé de Rosine, une femme qui aurait pu être n’importe laquelle d’entre nous. L’auteure s’attache à dépeindre avec finesse la complexité d’un personnage qui échappe aux clichés de la criminelle. À travers une écriture sensible, elle révèle les multiples facettes d’une personnalité ordinaire, bouleversée par des événements extraordinaires.
La force du roman réside dans sa capacité à montrer comment une femme apparemment sans histoire, aimante et socialement intégrée, peut basculer dans l’impensable. L’auteure évite les explications simplistes pour explorer les zones grises de la psyché humaine. Elle tisse un portrait en clair-obscur, où la normalité apparente cache des failles profondes que même le personnage principal ignore.
Le personnage de Rosine se construit progressivement à travers le regard des autres protagonistes, créant un effet de kaléidoscope particulièrement réussi. Chaque témoignage, chaque interaction apporte une nouvelle perspective sur cette femme ordinaire, révélant la complexité des relations humaines et la façon dont nous pouvons tous porter en nous des parts d’ombre insoupçonnées.
L’auteure excelle dans sa façon de décrire les petits détails du quotidien qui font de Rosine un personnage profondément humain. Les gestes ordinaires, les habitudes, les relations avec son entourage sont autant d’éléments qui ancrent le personnage dans une réalité tangible, rendant son parcours d’autant plus bouleversant.
En explorant les différentes facettes de la personnalité de Rosine, Sandrine Cohen nous confronte à nos propres préjugés sur la nature du mal et de la culpabilité. Elle nous force à questionner cette frontière ténue qui sépare l’ordinaire de l’extraordinaire, le normal du pathologique.
Cette plongée dans la psyché d’une femme ordinaire transforme la lecture en une expérience troublante, qui nous renvoie à nos propres zones d’ombre. Le portrait complexe et nuancé dressé par l’auteure nous rappelle que la frontière entre le bien et le mal n’est pas toujours là où nous pensons la trouver.
La construction narrative : entre présent et passé
La construction narrative de « Rosine. Une criminelle ordinaire » témoigne d’une maîtrise remarquable du récit. Sandrine Cohen orchestre avec brio un va-et-vient subtil entre le présent de l’enquête et les événements du passé, créant une tension narrative qui maintient le lecteur en haleine tout au long du roman.
L’auteure construit son récit comme une mosaïque temporelle, où chaque fragment du passé vient éclairer le présent d’une lumière nouvelle. Cette architecture narrative complexe permet de découvrir progressivement les différentes strates de l’histoire, tout en préservant le mystère qui entoure les motivations profondes des personnages. Les allers-retours temporels ne sont jamais gratuits, ils servent admirablement le propos et la progression de l’intrigue.
Le présent de la narration s’articule autour de l’enquête et du processus judiciaire, offrant un cadre solide au récit. À partir de cette trame principale, l’auteure tisse habilement des fils qui nous ramènent dans le passé, révélant peu à peu les événements qui ont conduit au drame. Cette structure en échos permet de maintenir un équilibre parfait entre la progression de l’enquête et la compréhension des motivations profondes des personnages.
La temporalité du récit joue également un rôle crucial dans la caractérisation des personnages. Les flashbacks ne sont pas de simples retours en arrière, mais des moments clés qui permettent de comprendre l’évolution psychologique des protagonistes. Chaque incursion dans le passé apporte une nouvelle perspective sur le présent, créant un effet de résonance qui enrichit la complexité du récit.
L’habileté de l’auteure se manifeste particulièrement dans sa façon de gérer les transitions entre les différentes temporalités. Les passages du présent au passé se font avec fluidité, sans jamais perdre le lecteur. Cette maîtrise du rythme narratif permet de maintenir une tension constante tout en développant la profondeur psychologique des personnages.
La narration savamment orchestrée de Sandrine Cohen transforme ce qui aurait pu n’être qu’une simple enquête en une exploration fascinante des mécanismes de la mémoire et de la conscience. Cette construction narrative sophistiquée sert admirablement le propos du roman, créant une œuvre qui résonne longtemps après sa lecture.

Justice et rédemption : les rouages d’une enquête
Au cœur de « Rosine. Une criminelle ordinaire », Sandrine Cohen dévoile les mécanismes complexes de la justice à travers une enquête minutieuse. L’auteure nous plonge dans les coulisses du système judiciaire, révélant avec précision le travail des différents acteurs qui œuvrent à la manifestation de la vérité. Cette exploration des rouages de la justice permet de saisir toute la complexité des enjeux humains qui se jouent derrière l’apparente froideur des procédures.
Le roman met particulièrement en lumière le rôle crucial des enquêteurs de personnalité, ces professionnels chargés de comprendre les motivations profondes des accusés. À travers leur travail méticuleux, l’auteure montre comment la justice moderne tente de dépasser la simple qualification des faits pour atteindre une compréhension plus profonde des actes criminels. Cette approche permet d’explorer la notion de rédemption, questionnant la possibilité d’une seconde chance même après les actes les plus graves.
L’enquête se déroule comme un patient travail de reconstitution, où chaque témoignage, chaque indice psychologique vient éclairer d’un jour nouveau la personnalité de l’accusée. Sandrine Cohen excelle dans sa description des méthodes d’investigation, montrant comment les professionnels de la justice naviguent entre rigueur procédurale et nécessaire empathie.
Le processus judiciaire est décrit avec une précision qui témoigne d’une connaissance approfondie du milieu. L’auteure parvient à rendre passionnants les aspects techniques de l’enquête, tout en maintenant une tension narrative qui ne faiblit jamais. Les enjeux humains restent toujours au premier plan, rappelant que derrière chaque procédure se jouent des destins.
La dimension rédemptrice de l’enquête constitue l’un des aspects les plus fascinants du roman. À travers le processus judiciaire, l’auteure explore les possibilités de reconstruction et de réparation, tant pour l’accusée que pour les victimes indirectes du drame. Cette réflexion sur la rédemption s’inscrit dans une vision nuancée de la justice, où la punition n’est pas une fin en soi.
L’exploration méticuleuse des mécanismes judiciaires transforme ce roman en une réflexion profonde sur la nature de la justice dans notre société contemporaine. Sandrine Cohen nous invite à dépasser les jugements hâtifs pour comprendre comment le système judiciaire peut contribuer à la réparation des êtres et à la reconstruction du lien social.
Les personnages comme miroirs de la société
Dans « Rosine. Une criminelle ordinaire », Sandrine Cohen crée une galerie de personnages qui reflètent avec justesse la complexité de notre société contemporaine. Chaque protagoniste, qu’il soit au premier ou au second plan, incarne une facette de notre monde moderne, avec ses contradictions, ses doutes et ses aspirations. L’auteure parvient à dresser un portrait saisissant de notre époque à travers ces différentes figures.
Les professionnels de la justice, notamment les juges, avocats et enquêteurs, sont dépeints avec une grande finesse. Loin des clichés habituels, ils apparaissent dans toute leur humanité, portant en eux les tensions entre idéal de justice et réalités du terrain. Ces personnages illustrent les défis auxquels notre système judiciaire est confronté, entre recherche de vérité et contraintes institutionnelles.
L’entourage familial et social des protagonistes offre un éclairage particulier sur les dynamiques relationnelles contemporaines. À travers ces personnages secondaires, l’auteure explore les évolutions de la famille moderne, les rapports entre générations, et la façon dont les secrets peuvent se transmettre et influencer les destins. Chaque relation dépeinte dans le roman fait écho à des problématiques sociales actuelles.
Les personnages féminins occupent une place centrale dans le récit, reflétant les multiples facettes de la condition féminine aujourd’hui. L’auteure aborde avec subtilité les questions de maternité, d’identité et de place des femmes dans la société, à travers des portraits nuancés qui évitent les stéréotypes. Leur complexité psychologique résonne avec les débats contemporains sur les rôles genrés.
Même les personnages apparemment secondaires contribuent à enrichir cette fresque sociale. Qu’il s’agisse des gardiens de prison, des greffiers ou des témoins, chacun apporte sa pierre à l’édifice, offrant un point de vue unique sur les événements et illustrant la diversité des perspectives qui composent notre société.
La richesse de cette galerie de personnages fait de l’œuvre de Sandrine Cohen un miroir percutant de notre monde contemporain. En entrelaçant leurs destins, l’auteure compose une mosaïque sociale qui invite à réfléchir sur notre rapport à la justice, à la vérité et aux autres.
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La force des non-dits et des secrets de famille
Au cœur de « Rosine. Une criminelle ordinaire », Sandrine Cohen explore avec finesse la puissance destructrice des secrets de famille. L’auteure démontre comment les non-dits, transmis de génération en génération, peuvent façonner les destins et conduire à des actes irréparables. Cette trame souterraine constitue l’un des aspects les plus fascinants du roman.
Les silences familiaux sont dépeints comme des forces invisibles mais terriblement agissantes. L’auteure excelle à montrer comment ces secrets, même enfouis dans les profondeurs de l’inconscient, continuent d’exercer leur influence sur les comportements et les choix des personnages. La façon dont ces non-dits resurgissent au fil du récit crée une tension psychologique particulièrement prenante.
Le roman met en lumière les mécanismes de transmission transgénérationnelle des traumatismes. À travers l’histoire de Rosine, l’auteure explore comment les blessures non dites et non reconnues peuvent se répéter sous différentes formes à travers les générations. Cette analyse fine des dynamiques familiales révèle la complexité des liens qui unissent les membres d’une même famille.
Les apparences de normalité qui masquent les dysfonctionnements familiaux sont décrites avec une grande justesse. Sandrine Cohen montre comment une façade de perfection peut dissimuler les failles les plus profondes, et comment le vernis social peut se craqueler sous la pression des secrets trop longtemps contenus.
Le travail d’investigation psychologique mené dans le roman permet de comprendre comment les non-dits peuvent conduire à des actes extrêmes. L’auteure parvient à montrer que la vérité, aussi douloureuse soit-elle, est parfois le seul chemin vers la libération et la reconstruction.
L’empreinte indélébile des secrets de famille traverse l’ensemble de l’œuvre comme un fil rouge invisible. Cette exploration des zones d’ombre familiales fait de ce roman une réflexion profonde sur le poids du silence et la nécessité vitale de la parole.
L’écriture au service de la psychologie
L’écriture de Sandrine Cohen se distingue par sa capacité à explorer les profondeurs de la psyché humaine. Son style, à la fois précis et sensible, permet de sonder les méandres de l’esprit avec une acuité remarquable. La finesse de son analyse psychologique se manifeste dans chaque phrase, chaque description, créant une immersion totale dans l’univers mental des personnages.
La force de l’auteure réside dans sa capacité à alterner entre différents niveaux de conscience. Les passages descriptifs s’entremêlent avec des moments d’introspection intense, créant un rythme qui épouse parfaitement les mouvements de la pensée. Cette maîtrise stylistique permet de rendre palpables les états émotionnels les plus complexes.
Le choix des mots, toujours précis et évocateur, révèle une compréhension fine des mécanismes psychologiques. L’auteure parvient à traduire en mots les sensations les plus fugaces, les émotions les plus subtiles, donnant ainsi corps à l’invisible. Cette précision linguistique sert admirablement l’exploration psychologique qui est au cœur du roman.
Les dialogues, particulièrement travaillés, reflètent la complexité des interactions humaines. Chaque échange porte en lui plusieurs niveaux de lecture, révélant autant par ce qui est dit que par ce qui est tu. Cette attention portée aux nuances de la communication humaine enrichit considérablement la dimension psychologique du récit.
Le style de Sandrine Cohen excelle également dans la description des moments de basculement psychologique. Les ruptures, les prises de conscience, les résurgences du passé sont rendues avec une justesse saisissante, grâce à une écriture qui sait se faire tour à tour clinique ou émotionnelle.
La maîtrise stylistique dont fait preuve l’auteure transforme ce roman en une véritable exploration de la complexité humaine. Son écriture ciselée parvient à rendre compte des mécanismes les plus subtils de la psyché, faisant de chaque page une plongée fascinante dans les profondeurs de l’âme humaine.
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Une réflexion profonde sur la nature humaine
Au-delà de son intrigue captivante, « Rosine. Une criminelle ordinaire » propose une réflexion profonde sur la nature humaine. Sandrine Cohen interroge avec finesse la frontière ténue entre normalité et déviance, questionnant nos certitudes sur le bien et le mal. Son roman nous confronte à cette vérité dérangeante : chacun d’entre nous peut potentiellement basculer dans l’impensable.
L’auteure explore avec subtilité les mécanismes qui peuvent conduire une personne ordinaire à commettre l’irréparable. Elle met en lumière la complexité de la psyché humaine, montrant comment les traumatismes enfouis, les non-dits et les pressions sociales peuvent façonner nos comportements. Cette analyse fine des ressorts psychologiques nous invite à repenser notre conception de la culpabilité.
La question de la rédemption occupe une place centrale dans cette réflexion sur la nature humaine. À travers le parcours de ses personnages, Sandrine Cohen interroge la possibilité du pardon, de la reconstruction, et plus largement la capacité de l’être humain à transcender ses actes les plus sombres. Cette dimension apporte une profondeur philosophique au récit.
L’œuvre questionne également notre rapport à la vérité et aux apparences. En montrant comment les façades sociales peuvent masquer les failles les plus profondes, l’auteure nous invite à réfléchir sur nos propres masques et sur la façon dont nous jugeons les autres. Cette exploration des apparences sociales révèle la complexité des relations humaines.
La force du roman réside aussi dans sa capacité à montrer comment les destins individuels s’inscrivent dans une trame collective. L’auteure démontre avec justesse que nos actes, même les plus personnels, sont toujours influencés par notre histoire familiale et sociale, créant ainsi un écho entre l’intime et l’universel.
La profondeur de cette réflexion sur la nature humaine confère à l’œuvre une dimension universelle qui dépasse le cadre du simple thriller psychologique. Le roman de Sandrine Cohen nous confronte à nos propres zones d’ombre et nous invite à une réflexion salutaire sur la complexité de la condition humaine.
Mots-clés : Thriller psychologique, Justice, Secrets de famille, Rédemption, Traumatisme, Maternité, Vérité
Extrait Première Page du livre
» Le six juin deux mille dix-huit, dans un appartement ordinaire, à Aubervilliers, le jingle du journal télévisé résonne, comme tous les soirs. Et, comme tous les soirs, avec le son de la télévision en fond, Rosine donne le bain à ses deux filles, Manon et Chloé, six et quatre ans. Sauf que ce soir n’est pas comme tous les soirs. Ce soir est un soir d’ombre, un soir où tout bascule, un soir où le monde bascule, en tout cas celui de Rosine. Mais, pour l’instant, il n’en est pas question, pour quelques minutes encore, il n’y a rien, ni dans l’air, ni dans le monde, qui laisse présager le drame à venir. Debout dans le salon, devant la télévision, Nicolas hésite. Il ne sait pas trop sur quel pied danser. Il vient de dire à Rosine qu’il avait besoin de réfléchir. Il adore Rosine, il adore Manon et Chloé, c’est juste que ce n’est pas le moment, pas encore. Il a vingt-cinq ans, c’est jeune et, s’il compte bien se poser à un moment, c’est un peu tôt. En plus, avec Rosine, ce n’est pas seulement de se poser dont il s’agit, c’est de devenir père. Parce que s’il reste, il devient le père de Manon et Chloé, peut-être pas sur le papier mais dans les faits. Elles sont à demeure. Il hésite, et, même si au fond de lui, il sent bien que quelque chose cloche, il se rassure. Elle a eu l’air de bien le prendre. Il n’a pas vu le sourire de Rosine se contracter, à peine un muscle sursauter, comme un rictus au coin de sa bouche, une demi-seconde, invisible à l’œil nu pour le commun des mortels, rien. Quand même, il s’approche de la salle de bain. Rosine est accroupie près de la baignoire. Manon et Chloé sont dans l’eau, elles ont de l’eau jusqu’au nombril, un peu plus pour Chloé. Elles rient. La mousse du bain moussant fait leur joie, Manon fait des bulles et une barbichette à sa sœur. Elle souffle et rit aux éclats. Elle chante à tue-tête, bientôt rejointe par sa mère et sa sœur.
— Bateau sur l’eau, ma tantirelirelire. Bateau sur l’eau ma tantirelirelo. Maman est en haut qui fait des gâteaux, papa est en bas qui fait du chocolat. Bateau sur l’eau ma tantirelirelire. Bateau sur l’eau ma tantirelirelo…
Chloé fait une drôle de moue avec la bouche comme un « O », le « O » de l’eau, le « O » de « ma tantirelirelo », et d’aise, elle applaudit et éclabousse toute la pièce. Rosine rit. Nicolas est debout dans l’encadrement de la porte. Il hésite encore, il danse d’un pied sur l’autre, maladroit de la situation.
— Tu as besoin d’aide ?
Quel con, mais quel con, bien sûr que non elle n’a pas besoin d’aide, elle n’a jamais eu besoin d’aide pour donner le bain à ses filles, c’est leur moment, un moment privilégié qu’il est en train de saccager. Non, elle n’a pas besoin d’aide, elle a besoin qu’il reste. Soudain, quelque chose, quelque part, il recule, même dans son cœur. «
- Titre : Rosine. Une criminelle ordinaire
- Auteur : Sandrine Cohen
- Éditeur : Éditions du Caïman
- Nationalité : France
- Date de sortie : 2020
Page Officielle : https://www.sandrinecohen.com/

Je m’appelle Manuel et je suis passionné par les polars depuis une soixantaine d’années, une passion qui ne montre aucun signe d’essoufflement.